Chaque détail de ce décor porte un nom, beaucoup d’éléments le composent, visibles seulement par l’oeil qui le contemple chaque jour : descente vers los Maitenes, refuge los Sauces, poste de Chapua, rio Curi Leuvu, Cordillère du Vent, mont Bayo.

 

 

En plein coeur de ce paysage, il y a les Gauchos qui investissent dans le développement d’une activité touristique, en l’occurence les randonnées équestres. La formation de début de saison comprend les Premiers Secours, les Techniques de Guide et les Aires Naturelles Protégées, elle est organisée par le gouvernement de la province de Neuquén.

 

 

Les cavaliers SOLIECOL viennent pour partager une semaine pleine d’expériences et de rencontres, ils apportent des spécialités de leurs régions, ici le Kouign Aman breton, présenté par Don Valentin, gourmand de son état.

 

 

 

Don Ruben travaille sur le circuit Extrême Nord, la version douze jours de l’immersion totale vers laquelle nous vous menons ; pour cela nous comptons sur les familles Soliecol qui louent leurs chevaux pour nous accompagner, nous porter dans la montagne.


Gustavo est guide dans l’Aire Naturelle Protégée des lagunes d’Epu Lauquen, c’est un novice à côté de son cousin don Ceferino, qui lui guide le circuit Immersion Volcanique depuis 2013 ! Montrer l’exemple, que les jeunes voient leurs aînés risquer, réussir encore, la transmission des savoirs est bien un élément clé de notre développement.

 

Thorgal, le guerrier descendu des étoiles, mon noble destrier, tu sembles savoir que demain, on part en rando, toi et moi à flanc de canyon, en équilibre sur les cailloux, au galop dans une plaine, à l’eau dans une rivière ; alors, pour l’instant, tu te reposes…

 

Tandis que Lucifer, l’alezan au tempérament de feu, a bien besoin d’un coup de peigne dans les crins pour être présentable, les touristes prennent des photos, il faut faire un effort…

 

 

 

Voilà, la coupe au bol du cheval, ça brille enfin.

 

 

 

 

Nous sommes partis, en autonomie complète, en bonne compagnie, vers l’arc en ciel qui couronne la magie des instantanés. C’est une randonnée extrême, douze jours en itinérance en pleine Cordillère des Andes, en passant par le Chili, deux cents cinquante kilomètres d’air pur, du rythme des sabots.

 

 

On pourrait s’assoir face aux cygnes à col noir, au bord de la lagune supérieure d’Epu Lauquen,

 

Ou rester assis sur le cheval, le regard baigné dans les reflets limpides, dans la clarté des couleurs,

 

 

On pourrait marcher dans l’herbe jusqu’à la pierre immense que voici, que j’appelle le Grain de Beauté, car c’est de l’écorce terrestre, pas une partie de glacier déposée au bord de la lagune Inférieure, comme il en existe d’autres. Celle-ci est unique.

 

 

 

 

La forêt native de chênes nous appelle, elle nous obligera même à mouiller le maillot, du moins la pointe des « alpargatas » (espadrilles typiques)

 

 

 

D’autres fois nous plongeons avec joie dans une lagune chère à mon coeur, Lauquen Mallin, nous pêchons des truites arc en ciel, sous l’oeil placide des vaches.

 

 

Nous marchons toujours,

de dos,

De face,

 

 

 

Nous faisons halte et déchargeons les mules,

 

 

 

 

 

Nous préparons un coin d’ombre pour cuisiner,

 

 

Parfois il y a un abri, une source d’eau proche, en quelques minutes nous occupons l’espace disponible,

 

C’est un dicton gaucho : no dejamos nada ? Las huellas nomas amigo.

Nous ne laissons rien ? Seulement nos empreintes mon ami.

En attendant, place aux maîtres du couteau aiguisé, des légumes frais et ce faisant, qu’il ne manque jamais un maté entrecoupé par nos bavardages.

 

 

C’est l’heure de repartir, Ceferino sangle les chevaux et place les maletas (sacoches!),

 

 

 

 

Une autre fois c’est l’arrivée, Juan a dessellé et attaché nos gourmands et méritants compagnons,

 

 

 

 

Sous le ciel rose, dans un environnement de travail que l’on peut qualifier d’idéal, nous répétons les mêmes gestes,

 

 

 

 

 

Avec le même sourire espiègle, l’envie de se surpasser, de partager une aventure, d’expérimenter le fameux « vivre ensemble », au milieu d’une Nature dont on connaît chaque chemin, parce qu’on y a grandi, parce qu’on l’aime passionnément.

 

 

Les randonnées équestres Soliecol sont fatiguantes, la mule en témoigne, quand elles se terminent on est à vide, délesté de nos obligations, allégé de nos peines ; on a relativisé, on s’est rempli d’instants inoubliables, de repas autour du feu, de chupilca matinales, de galops effrénés dans la steppe…

 

 

Merci !

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